Mammifère

Oryx d’Arabie

Oryx leucoryx

Éteint à l’état sauvage depuis 1972, l’oryx d’Arabie doit sa survie aux programmes de reproduction internationaux qui ont permis sa réintroduction dans la péninsule arabique.

Photo d'un oryx d'Arabie

Oryx d’Arabie (Oryx leucoryx)

© MNHN - J. Munier

Mode de vie de l'oryx d'Arabie

L’oryx d’Arabie vit en troupeau mixte hiérarchisé pouvant regrouper une soixantaine de têtes. Les hardes plus petites sont composées d’un mâle adulte, de quelques femelles et des jeunes.

Adapté au désert, il peut rester sans boire pendant de longues périodes, trouvant l'eau nécessaire dans les végétaux qu'il mange. Il détecte la pluie à une grande distance, et s'y rend en troupeau pour se nourrir des nouvelles pousses. Aux heures les plus chaudes ou lors des tempêtes de sable, il se couche à l’ombre d’un arbuste dans une petite dépression qu’il a creusée. Lors des fortes chaleurs, il peut passer jusqu’à 7 heures à l’ombre.

Comment reconnaître un oryx d'Arabie ?

L’oryx d’Arabie est le plus petit des oryx et le seul à ne pas vivre en Afrique. D’une couleur principalement blanchâtre, il possède de longues cornes, portées par les deux sexes, peuvent mesurer jusqu’à 70 cm de long. Elles sont plus longues et plus fines chez les femelles. Ses larges sabots sont parfaitement adaptés à la marche sur un sol sablonneux. Cet onyx herbivore possède des marques sombres sur le visage : une sous la mâchoire et le cou qui remonte jusqu’à ses yeux, une autre en forme de triangle sur son nez et une dernière sur son front entre ses cornes.

L'oryx d'Arabie : une espèce menacée

Dès le début du 20e siècle les populations d’oryx ont commencée à régresser sous la pression humaine. À partir de 1950, avec l’expansion des armes à feu et des véhicules à moteur, il n’a fallu que quelques années pour exterminer l’espèce : le dernier oryx sauvage a été observé en Oman en 1972. Les zones urbaines, l’élevage (agriculture et aquaculture), la chasse et les sécheresses ont fortement favorisé cette mise en danger, en plus des risques naturels que sont les morsures de serpents, les combats entre mâles, les maladies et la noyade pendant les inondations.

Dans les années 1960, huit animaux de différentes origines avaient été envoyés dans des zoos aux États-Unis. Ils s’y sont reproduits et en 1981 on en dénombrait 130 en captivité. Les premiers essais de réintroduction ont eu lieu en 1978 en Jordanie puis en Oman.

En Oman, la réintroduction d’une population sur une zone protégée gardée par la tribu locale (Les Harasis) a atteint 400 individus en quelques années. Suite à une importante sécheresse, ces populations se sont déplacées entrant en conflit avec l'homme et entraînant du braconnage qui s'est traduit par un arrêt du programme.

L'action du Muséum pour protéger l'oryx d'Arabie

La Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes gère le programme d’élevage européen de l’espèce. Depuis 1988, le centre de reproduction Taïf a permis des réintroductions dans deux réserves saoudiennes, Mahazat as-Sayd (2 500 km2) puis Uruk Bani Marid (40 000 km2). Les populations sont estimées aujourd'hui à plus de 2 800 individus dans 43 institutions dans le monde.

Photo d'oryx d'Arabie

Oryx d’Arabie (Oryx leucoryx)

© MNHN - J. Munier
Photo d'oryx d’Arabie

Oryx d’Arabie (Oryx leucoryx)

© MNHN - J. Munier
Photo d'oryx d'Arabie

Oryx d’Arabie (Oryx leucoryx)

© MNHN - J. Munier

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