Disparu de son milieu naturel dans les années 1980, l’oryx d’Arabie doit sa survie aux programmes de reproduction internationaux qui ont permis sa réintroduction dans la péninsule arabique.
Fiche d'identité
Mode de vie
L’oryx d’Arabie vit en troupeau mixte hiérarchisé pouvant regrouper une soixantaine de têtes. Les hardes plus petites sont composées d’un mâle adulte, de quelques femelles et des jeunes.
Adapté au désert, il peut rester sans boire, trouvant l'eau nécessaire dans les végétaux qu'il mange. Il détecte la pluie à une grande distance, et s'y rend en troupeau pour se nourrir des nouvelles pousses. Aux heures les plus chaudes ou lors des tempêtes de sable, il se couche à l’ombre d’un arbuste dans une petite dépression qu’il a creusé.
L’oryx d’Arabie est le plus petit des oryx et le seul à ne pas vivre en Afrique. Les longues cornes, portées par les deux sexes, peuvent mesurer jusqu’à 70 cm de long. Elles sont plus longues et plus fines chez les femelles. Les larges sabots sont parfaitement adaptés à la marche sur un sol sablonneux.
L'oryx d'Arabie : une espèce menacée
Dès le début du 20e siècle les populations d’oryx ont commencée à régresser sous la pression humaine. À partir de 1950, avec l’expansion des armes à feu et des véhicules à moteur, il n’a fallu que quelques années pour exterminer l’espèce : le dernier oryx sauvage a été observé en Oman en 1972.
Dans les années soixante, huit animaux de différentes origines avaient été envoyés dans des zoos aux USA. Ils s’y sont reproduits et en 1981 on en dénombrait 130 en captivité. Les premiers essais de réintroduction ont eu lieu en 1978 en Jordanie puis en Oman.
En Oman, la réintroduction d’une population sur une zone protégée gardée par la tribu locale (Les Harasis) a atteint 400 individus en quelques années. Suite à une importante sécheresse, ces populations se sont déplacées entrant en conflit avec l'homme et entraînant du braconnage qui s'est traduit par un arrêt du programme.
L'action du Muséum pour protéger l'oryx d'Arabie
La Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes gère le programme d’élevage européen de l’espèce. Depuis 1988, le centre de reproduction Taïf a permis des réintroductions dans deux réserves saoudiennes, Mahazat as-Sayd (2 500 km2) puis Uruk Bani Marid (40 000 km2). Les populations sont estimées aujourd'hui à plus de 1 000 individus.


