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Sophora du Japon au Jardin des Plantes de Paris © MNHN - A. Iatzoura
Sophora du Japon au Jardin des Plantes de Paris © MNHN - A. Iatzoura

Sophora du Japon

Ce bel et grand arbre chinois planté au XVIIIe siècle se déploie à l’entrée publique de la galerie de minéralogie. Sa floraison attire les abeilles et son bois est solide flexible et durable.

Fiche d'identité

Nom vernaculaire
Sophora du Japon
Nom scientifique
Styphnolobium japonicum
Sous-règne
Tracheobionta
Division
Magnoliophyta
Sous-classe
Magnoliopsida
Ordre
Fabales
Famille
Fabaceae
Tribu
Sophoreae
Genre
Styphnolobium
Dimensions
30 mètres
Origine géographique/temporelle
Plaines arides de la Chine
Date de collecte/découverte
1747
Découvreur/auteur
Pierre Nicolas Cheron d’Incarvielle
Lieu de collecte/découverte
Chine
Numéro d'inventaire
MNHN-JB-99497

À écouter

Écoutez l'histoire du sophora du Japon racontée par Éric Joly, ancien directeur du Jardin des Plantes de Paris.

D'autres histoires fabuleuses sur nos collections sont à retrouver dans Les Curieuses histoires du Muséum, un podcast original co-produit par France Culture et le Muséum national d'Histoire naturelle.

Le Sophora du Japon, un arbre chinois

Doyen des sophoras en Europe, cet arbre témoigne de l’épopée scientifique de naturalistes voyageurs qui récoltaient des spécimens dans le monde pour les adresser au Muséum afin qu’ils y soient étudiés et valorisés pour la médecine, la production ou l’ornement.

Jusqu’aux envois effectués par les missionnaires à destination des jardins botaniques européens, la flore de l’Extrême-Orient est méconnue des Occidentaux.
L’introduction du sophora du Japon date de 1747, lorsque le révérend père d’Incarville, missionnaire jésuite en Chine, envoie des graines à son ami Bernard de Jussieu, alors intendant du roi au Jardin des Plantes.

 

Sophora du Japon au Jardin des Plantes de Paris © MNHN - A. Iatzoura

Arrivées sous la mention mystérieuse de Arbor sinarum incognita (arbre inconnu des Chinois), ces graines levèrent très bien. Jussieu fit planter l’arbre au bout de l’actuelle roseraie, alors « École des arbres et des arbustes », et en distribua des graines en France et en Angleterre. Ce n’est qu’à la floraison de notre arbre
à l’été 1779, une première en Europe, qu’on put rattacher les graines à l’espèce Sophora japonica, décrite en 1767 par Linné à partir d’un spécimen d’herbier supposément récolté au Japon. Les botanistes montrèrent plus tard que l’espèce n’est pas originaire du Japon, mais de Chine et de Corée. Enfin, de récentes études génétiques ont montré que l’espèce n’était pas apparentée aux arbustes du genre Sophora, incitant à le renommer Styphnolobium japonicum.

Frédérique Achille