Fermeture exceptionnelle de la Grande Galerie de l'Évolution, de la Galerie de Géologie et de Minéralogie et des Grandes Serres les mercredi 20 et jeudi 21 septembre.
Fermeture exceptionnelle 
des Grandes Serres le vendredi 22 septembre à 15 h. Dernière entrée à 14 h.

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La tigresse et l'éléphante du Duc d’Orléans © MNHN - B. Faye
La tigresse et l'éléphante du Duc d’Orléans © MNHN - B. Faye

La tigresse et l’éléphante du Duc d’Orléans

Ce groupe remarquablement naturalisé provient des collections du duc d’Orléans. Il reconstitue un accident de chasse arrivé au Prince lors d’un voyage en Inde. Il est visible dans la Grande Galerie de l'Évolution, sur le balcon du 1er étage.

Fiche d'identité

Nom vernaculaire
Éléphant du Duc d’Orléans
Nom scientifique
Elephas maximus
Nom vernaculaire
Tigresse du Duc d’Orléans
Nom scientifique
Panthera tigris
Nom scientifique
Règne
Animal
Embranchement
Chordés
Sous-embranchement
Vertébrés
Classe
Mammifères
Ordre
Proboscidiens
Famille
Eléphantidés
Genre
Elephas
Espèce
maximus
Règne
Animal
Embranchement
Chordés
Sous-embranchement
Vertébrés
Classe
Mammifères
Ordre
Carnivores
Famille
Félidés
Genre
Panthera
Espèce
tigris
Numéro d'inventaire
MNHN-ZM-MO-1994-1086 / MNHN-ZM-MO-1994-1070

Le duc d’Orléans et la chasse
Philippe duc d’Orléans, arrière-petit-fils de Louis-Philippe et prétendant au trône, est contraint de s’exiler. En 1888, âgé de 19 ans, il s’enrôle dans l’armée britannique et est envoyé aux Indes. Retrouvant son cousin Henri, il participe avec lui à une longue expédition de chasse, où parfois il est à dos d’éléphant, dans une nacelle décrite par Henri : « L’howdah, qui est la vraie selle de chasse, est une cage rectangulaire sans toit ni fond. La charpente est généralement en fer et maintient un treillage en osier ou en paille. L’howdah ne s’appuie pas directement sur le dos de mais repose sur un matelas et est retenue par trois cordes. »

Le récit de l’accident par Henri d’Orléans
Henri a publié ses souvenirs et décrit la fameuse chasse, ou avec une cinquantaine d’éléphants, ils ont acculé une tigresse : « La muraille d’éléphants tient ferme. La bête alors se jette de côté ! Elle se retourne et voit l’éléphant du duc d’Orléans qui marche vers son gîte : on ne se contente pas de l’assiéger, on veut la forcer ! Au moins ne sera-ce pas impunément ; si elle doit mourir, elle vendra chèrement sa vie. Elle s’élance sur l’éléphant de Philippe, saisit la paroi de l’howdah et s’y accroche avec ses griffes... mais tout conspire à la trahir : le côté de l’howdah cède et elle retombe. L’éléphant s’affole et la trompe tendue en avant, part au galop. Le duc d’Orléans a son fusil brisé en deux contre une branche. Heureusement l’éléphant s’arrête en rejoignant les autres et mon cousin glisse à terre. Quant à la tigresse, elle a disparu. Mais le lendemain, elle se laisse abattre à la même place sans opposer la moindre résistance. »

Un taxidermiste réputé
De retour en Angleterre, Philippe veut immortaliser cet incident et il confie la dépouille de la tigresse à un taxidermiste particulièrement renommé. Rowland Ward (1848-1912) a révolutionné l’art de la taxidermie, s’appuyant sur ses connaissances anatomiques et ses compétences artistiques pour redonner formes et vie aux dépouilles. Les animaux naturalisés sont souvent mis en scène et en action dans des reconstitutions de milieux appelées dioramas. Il naturalise aussi pour l’occasion un éléphant et ajoute le fameux howdah. Cet ensemble sera l’un des premiers de la magnifique collection réunie par le duc dans véritable musée privé.

La collection du duc d’Orléans
Jusqu’à sa mort en 1926, le duc d’Orléans, exilé contre son gré, héritier de l’immense fortune des Orléans, va parcourir le monde, des savanes d’Afrique aux contrées arctiques, dans des expéditions mi-cynégétiques, mi-scientifiques. Il en rapporte une quantité incroyable de trophées et de spécimens qu’il confie aux soins de Rowland Ward pour constituer un musée pédagogique (Musée de Wood Norton). Il le lègue à la France qui le confie au Muséum national d’Histoire naturelle. La Galerie de Zoologie ne peut accueillir un tel ensemble et un nouveau musée est construit rue Buffon où sont représentés dans des dioramas immenses les faunes de différentes régions du monde. La présentation est donc radicalement différente de celle de la Galerie qui présente la faune suivant la classification. Malheureusement, faute d’entretien, le musée doit fermer dans les années 1960. Il est démoli et les spécimens rescapés vont trouver refuge dans la Galerie de Zoologie fermée à son tour. Plusieurs d’entre eux, restaurés, ont trouvé leur place dans la nouvelle scénographie de la Grande Galerie de l’Évolution.

Où les trouver ?
L'éléphante et la tigresse du duc d'Orléans se trouvent dans la Grande Galerie de l'Évolution, au niveau 1 dans l'espace consacré à la taxidermie et aux collections.

Collections du duc d'Orléans au Musée de Wood Norton (Angleterre) - C. Vandyck © MNHN - Direction des Bibliothèques
Collections du duc d'Orléans au Musée de Wood Norton (Angleterre) - C. Vandyck © MNHN - Direction des Bibliothèques
Collections du duc d'Orléans au Musée de Wood Norton (Angleterre) - C. Vandyck © MNHN - Direction des Bibliothèques

Fiche espèce : l’éléphant d’Asie (<em>Elephas maximus</em>)

Généralités
L’éléphant d’Asie appartient à l’ordre des Proboscidiens et à la famille des Éléphantidés. Il ressemble par son aspect extérieur à l’éléphant d’Afrique mais son anatomie est bien particulière, comparée à ce dernier. Par exemple, les deux espèces se peuvent se différencier facilement par leurs oreilles, petites et triangulaires chez celui d’Asie et très grandes et arrondies chez celui d’Afrique. Les mâles adultes sont plus grands que les femelles et peuvent mesurer jusqu’à 3 mètres et peser jusqu’à 5 tonnes. L’espérance de vie va de 50 à 70 ans.

Statut
Protégé par les conventions internationales, c’est une espèce considérée en danger d’extinction

Répartition
Autrefois réparti dans toute l’Asie au sud de l’Himalaya et en Chine, les populations sont maintenant réduites, surtout en Inde et Asie du Sud-Est.

Habitat et mode de vie
Il se nourrit d’herbes et de feuilles. Sa trompe, extrêmement sensible et mobile, l’aide à attraper sa nourriture, mais est utilisée pour boire, s’asperger et communiquer. Les femelles vivent en petites troupes menées par l’aïeule et les mâles sont solitaires.

Reproduction
La gestation est la plus longue de tous les mammifères, entre 20 et 22 mois et l’allaitement dure près de quatre années.

Fiche espèce : le tigre (<em>Panthera tigris</em>)

Généralités
Le tigre est un carnivore de la famille des félidés. L’espèce est divisée en 9 sous-espèces dont 3 ont disparues. Il vit une quinzaine d’années

Statut
La chasse, le braconnage et la réduction de son habitat naturel ont considérablement réduit les populations de tigres.

Répartition
Le tigre du Bengale est la plus répandue des sous espèces, il se trouve en Inde, au Bangladesh au Népal et en Birmanie. Les sous espèces encore existantes sont en danger ou en danger critique d’extinction.

Habitat et mode de vie
Le tigre vit sur un territoire de chasse qui peut dépasser les 100 km2, qui comporte de la forêt et de la savane et même parfois des marais. Il y chasse des proies importantes, bovidés, cervidés, sangliers et même des singes.

Reproduction
La femelle met au monde, dans un endroit isolé deux à quatre petits en moyenne. Ils sont sevrés vers deux mois et à un an, ils sont capables de chasser seuls et avant deux ans quittent leur mère.

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