Pigeon ramier © D. Collin
Oiseau

Pigeon ramier

Columba palumbus Linné

Quel est ce pigeon au plumage particulier ? C’est un ramier, la fameuse palombe du Sud-Ouest de la France, bien plus gros que certaines espèces de sa famille.

Pigeon ramier © D. Collin

Pigeon ramier

© MNHN - D. Collin

Un pigeon parmi tant d'autres ?

Plus gros pigeon européen, le pigeon ramier est parfois confondu avec d’autres membres de la famille des Colombidés, tels que le pigeon colombin (Columba oenas) ou le pigeon de ville domestique (qui descend du pigeon biset Columba livia dont il a toutefois perdu beaucoup de caractéristiques morphologiques, en raison de nombreux croisements).

Mais un examen plus attentif de ce gros oiseau lève rapidement toute ambigüité : tête gris-bleu, cou vert iridescent avec des taches latérales d’un blanc pur, dos brunâtre, jabot et poitrine rose vineux, ailes gris foncé barrées de blanc bien visible au vol… Son plumage diffère notablement de celui des autres pigeons fréquentant le Jardin des Plantes !

Souvent rassemblé en grands groupes, surtout en dehors de la période de reproduction, le pigeon ramier a colonisé les villes dès le milieu du XIXe siècle. Généralement sédentaires, certaines population du nord et de l’est migrent à l’automne vers les régions méditerranéennes et la péninsule ibérique, et reviennent à la mi-mars.

Des oiseaux menacés

Ces pigeons ramiers migrateurs sont connus dans le Sud-ouest sous le nom de Palombe, et leur chasse a fait l’objet de tension voici quelques années entre écologistes et chasseurs.

Mode de vie du pigeon ramier

Le Pigeon ramier est tributaire des arbres pour tout ce qui touche à sa reproduction et à son repos. La période de parade, au début de l’année, voit les mâles roucouler puis s’élancer de leur perchoir dans une parade aérienne spectaculaire où ascensions rapides et descentes en plané se succèdent, ponctuées de claquements d’ailes. Le nid, fragile plate-forme à claire-voie, est bâti en coopération ; le mâle récolte à terre ou casse les fines branchettes qu’il remet ensuite de la pointe du bec à la femelle, laquelle les dispose et les met en forme.

Du lait d’oiseau ?

Deux oeufs blancs et brillants sont de règle dès le mois de mars et trois nichées peuvent être élevées dans la saison. Durant la première semaine, les jeunes sont nourris au lait de jabot (ou lait de pigeon), une substance très riche en protéines et en lipides, donc très nutritive, produite par les cellules tapissant le jabot. L’oisillon introduit sa tête encore dépourvue de plumes dans le gosier de l’adulte, qui régurgite le contenu de son jabot dans le bec du petit. A mesure que les jours passent, le lait de jabot est mélangé à des quantités croissantes de grains régurgités et à d’autres aliments que les parents ont ingérés. Une fois adultes, ils se nourriront essentiellement de végétaux, ajoutant parfois quelques insectes ou mollusques à leur menu.

Les pigeons ne sont pas les seuls oiseaux à nourrir leurs petits de lait de jabot durant les jours suivant l’éclosion : c’est également le cas du flamant rose.

Sa fiche sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel

Sa fiche sur le site oiseaux.net

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