Étourneau sansonnet
Sturnus vulgaris Linné
Bruyant, vorace, volant et vivant en bandes nombreuses… Il vaut décidément mieux ne pas avoir l’Étourneau sansonnet pour voisin !
Un imitateur doué… et bruyant
Plus petit que le merle noir, avec lequel il est parfois confondu, l’Étourneau sansonnet possède un plumage noir irisé qui se constelle de points blancs en automne. Très grégaire, il se déplace souvent en grands groupes, sauf pendant la période de reproduction. Un comportement qui peut rapidement devenir source de nuisance.
Des groupes d'oiseaux qui se font remarquer
En effet, les bandes importantes d’étourneaux nichant dans les arbres des grandes avenues les abîment parfois, et l’acide urique de leurs fientes endommage également ce sur quoi elles tombent : carrosseries des voitures, monuments ou mobilier urbain… Des désagréments auxquels s’ajoutent les nuisances sonores. Très en voix, les mâles chantent n’importe quand, entrecoupant leurs chants de claquements, grincements et coups de sifflet : un véritable pot-pourri mêlé d’imitations extraordinaires d’autres oiseaux, et même des bruits de la rue, klaxons, carillons et sonneries de téléphone inclus ! Autant dire que le pisotement de dizaines d’étourneaux peut vite porter sur les nerfs des voisins…
L’union fait les dégâts
C’est au printemps, lorsque les platanes ont développé un feuillage épais, que les étourneaux nidifient, s’installant dans les cavités des troncs noueux. A l’intérieur du trou, dans la pénombre, la femelle protège les poussins nouveau-nés, que trahissent les fines coquilles bleu-turquoise tombées au pied de l’arbre. Une vingtaine de jours plus tard les oisillons, tout bruns sauf la gorge, blanche, prendront leur essor. Quelques jours encore auprès de leurs parents, puis ils s’émanciperont pour rejoindre en bandes bruyantes les nichées voisines. Omnivores, les étourneaux dévorent insectes, graines ou fruits, selon disponibilités. Ils se rassemblent dans les endroits où la nourriture est abondante, causant parfois d’importants dégâts aux récoltes. Un comportement grégaire qui pose aussi problème sur les aéroports : happées par les turbo-réacteurs, les plus importantes bandes d’oiseaux peuvent endommager les moteurs des avions et provoquer des crashes, comme à Eindhoven en 1996. Ce qui a valu à l’étourneau de figurer aux États-Unis sur la liste des 21 espèces les plus dangereuses pour l’aviation.
Sa fiche sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel