Les jardins du jardin
Jardin alpin, écologique, roseraie, École de botanique… Partez à la découverte des onze jardins qui, ensemble, composent un Jardin des Plantes unique et multiple, en perpétuelle évolution.
Les carrés de la perspective
Ils sont cinq et, entre une double allée de platanes, ils conduisent le regard à travers le Jardin des Plantes : ce sont les carrés de la perspective.
Un jardin pour flâner
Le promeneur un tant soit peu tatillon aura tôt fait de s’en apercevoir : ces carrés ont quelque chose qui cloche. Et pour cause : ils sont rectangulaires ! Erreur de conception ? En fait, l’explication est moins triviale : le nom de ces plates-bandes ne provient pas de leur forme, mais dérive de leur usage. Ce sont des carrés, ou carreaux, de culture.
Respectant les principes du « jardin à la française » (ouverture de l’espace, symétrie, harmonie des formes…), ils composent une vaste perspective qui s’étire sur 480 mètres et 2,5 hectares entre les statues de Lamarck, côté Seine, et de Buffon, côté Grande Galerie de l’Évolution. C’est un lieu de promenade coloré, agréable et changeant, pendant toute la belle saison, grâce aux deux séries de plantations annuelles. Dès la fin de l'hiver, les plantes bisannuelles et les bulbes, plantés au mois de novembre de l’année précédente, y sont en fête. Puis les plantations du mois de mai nourrissent une magnifique floraison estivale. Sept cents variétés de plantes se relaieront pour maintenir l’éclat des plates-bandes de juin à octobre. Ce véritable catalogue vivant est le fruit d’un travail collectif réalisé avec des botanistes, des horticulteurs, des producteurs ou obtenteurs grainiers, tous unis pour promouvoir la connaissance des plantes ornementales de jardins. Une mine d’idées pour le jardinier amateur à court d’imagination !
Le jardin des plantes ressources
Un grand nombre de médicaments utilisés aujourd’hui proviennent directement ou indirectement de plantes médicinales utilisées traditionnellement. Le Jardin des plantes ressources en donne de nombreux exemples, tels que le romarin qui possède des vertus antiseptiques, anti-oxydantes et purifiantes.
On trouve également dans ce jardin des plantes textiles comme le lin, la ramie ou le sisal. Enfin, le promeneur peut y découvrir des plantes dites « tinctoriales », dont on extrait les pigments pour fabriquer des teintures. C’est par exemple le cas du pastel dont on tirait autrefois le bleu-indigo, dans le Haut-Languedoc. Les feuilles étaient alors broyées puis façonnées en boules appelées coques, ou coucagno en occitan, qui auraient donné son nom à la région : le Pays de Cocagne.
Ce jardin présente également la diversité des cultures de plein champ (blé, orge, triticale…) ; des plantes utilisées par l’industrie du parfum (rose, iris, jasmin…), pour la cosmétique (millepertuis, saponaire, échinacée pourpre…) ; des plantes aromatiques et condimentaires (raifort, safran, livèche…) ; des potagères (lentille, arachide, quinoa…) ; des plantes à usage traditionnel ; d’autres aux vertus dépolluantes ou utilisées pour soigner les cultures au jardin.
École de botanique
Une école sans mur et à ciel ouvert : bienvenue dans ce jardin, où amateurs et professionnels peuvent réviser leurs leçons de choses végétales.
Apprendre en se promenant
L’École de botanique présente au public et aux étudiants la diversité végétale de toutes les régions tempérées du globe (depuis les plantes à fleurs jusqu’aux fougères et aux mousses et depuis les plantes herbacées naines jusqu’aux arbustes). Une sélection au sein de chaque famille, puis de chaque genre a été effectuée, afin de présenter des espèces les plus contrastées dans leurs aspects (diversité morphologique), ainsi que le maximum de lignées différentes (diversité évolutive).
L’arbre de l’évolution des plantes terrestres est présenté sur une « table d’orientation » au centre du jardin afin de mettre en évidence le lien entre l’histoire évolutive des plantes, la classification qui en découle, et la disposition des plantes dans les massifs.
Quatre plates-bandes illustrent quelques-uns des phénomènes liés à l’évolution des plantes : Adaptation, Diversification, Convergences, et Orientation de l’évolution.
Un jardin toujours à la pointe de la science botanique
Depuis les premiers essais de mise en ordre du monde vivant au XVIIIe siècle, les classifications ont évolué avec les connaissances nouvelles en biologie : introduction de la notion d’évolution au XIXe avec Darwin, méthodes mathématiques de détermination des ramifications de l’arbre de l’évolution au XXe siècle et enfin prise en compte de la génétique et de la biologie moléculaire.
Depuis la création du jardin en 1635, l’École de Botanique a été remaniée six fois suivant ainsi les progrès de la systématique en 1683, par Tournefort ; 1773-1774, par A.L. de Jussieu ; 1824, par Desfontaines ; 1843, par Brongniart ; 1954-1957, par Guillaumin et Guinet.
Enfin, depuis 2010, la classification présentée à l’École de botanique est celle de l’APG (Angiosperm Phylogeny Group), groupe international de botanistes. Cette nouvelle classification, dite « phylogénétique », se veut le reflet exact de l’histoire de l’évolution des plantes. Ainsi chaque groupe de classification correspond à une branche de l’arbre de l’évolution, constituée d’un ancêtre et tous ses descendants.
Le jardin alpin
En plein Paris, niché au cœur du Jardin des Plantes, le Jardin alpin rassemble plus de 2 000 espèces végétales montagnardes. Promenade dans un lieu étonnant, au charme subtil.
De la montagne à Paris
L’ancêtre du jardin alpin fut créé en 1640, sous l’appellation « Jardin des Plantes de montagne ». Agrandi et embelli au cours du mandat de Buffon, au XVIIIe siècle, il ne prendra sa forme actuelle qu’à partir de 1931. Il est alors installé à l’emplacement du Carré des couches, auparavant consacré à la multiplication des plantes. S’étendant sur près de 4 000 m2, le Jardin alpin réunit en un même lieu des collections de plantes issues de régions de haute, moyenne et basse altitude de France et du monde. Il abrite également quelques spécimens typiques de milieux écologiques particuliers, comme les tourbières.
Ce qui ne va pas sans difficulté : comment faire cohabiter en plein air (parisien qui plus est !), des plantes originaires de régions méditerranéennes chaudes et sèches avec des plantes de montagnes au climat froid ?
Un défi de jardinage
La présentation des végétaux s’effectue en fonction de leur origine géographique ou de leurs affinités écologiques. Une des difficultés principales consiste à reconstituer artificiellement les conditions environnementales favorables à la vie des plantes collectées. Pour y parvenir, les jardiniers ont créé de véritables microclimats en tirant partie de la localisation du jardin. Sa conception, en dépression aux allées du Jardin des Plantes, forme un vallon de verdure protégé des vents desséchants, du froid intense et des grandes chaleurs.
Néanmoins, certaines conditions naturelles s’avèrent délicates à recréer. Ainsi, en hiver, les plantes des montagnes exigent une période de repos, sans pluie, dont elles sont protégées, dans leur environnement d’origine, grâce au manteau neigeux. Afin de retrouver ces conditions, certains végétaux du Jardin alpin sont donc recouverts de bâches dès l’automne. C’est à ce prix que ce milieu très surveillé et fragile offre chaque année aux promeneurs des moments privilégiés de floraison.
Un lieu privilégié d'observation
Le Jardin alpin n’a pas uniquement vocation à agrémenter les promenades des visiteurs : ce lieu remarquable a une riche histoire scientifique. On y trouve un hôte de marque : le pistachier, un des doyens du Jardin des Plantes, grâce auquel Sébastien Vaillant prouva l’existence de la sexualité végétale, en 1718.
Ce jardin n'est pas ouvert toute l'année. Retrouvez les horaires et jours d'ouverture dans les informations pratiques du Jardin des Plantes.
Le Jardin écologique
Enclave de nature préservée au sein du Jardin des Plantes, le jardin écologique accueille la faune et de la flore d’Île-de-France. Toute la diversité écologique du Bassin parisien est représentée dans ses quatre milieux forestiers et ses sept milieux ouverts.
Un jardin sauvage
Créé en 1932 à l’initiative de Pierre Allorge, professeur de botanique au Muséum et Camille Guinet, ingénieur horticole au Jardin des Plantes, le Jardin écologique est un enclos dévolu à la présentation des milieux naturels en Île-de-France. Dans cette région peuplée dès la Préhistoire, l’Homme a joué un rôle considérable dans la formation des paysages et des associations végétales. Le Jardin écologique présente la biodiversité d'Île-de-France et des milieux très variés. Il abrite une faune importante, sédentaire ou de passage, qui trouve ici un lieu privilégié pour se nourrir et se reproduire. C’est pour préserver sa tranquillité que l’intervention des jardiniers dans ce sanctuaire écologique est la plus légère possible. Fragile, l’endroit n’est accessible qu’en visite guidée, afin de le préserver.
Toute la diversité écologique de l'Île-de-France au cœur de Paris
Ouvert au public jusqu’en 1960, le jardin écologique fut fermé et livré à lui-même jusqu’en 1982, date à partir de laquelle se sont succédé inventaires et projets de rénovation, jusqu’à sa réouverture en 2004. Une parenthèse qui a permis à de nombreux insectes, mollusques, petits mammifères et oiseaux de prendre leurs aises. Aujourd’hui, le jardin compte quatre milieux forestiers : une chênaie-frênaie sur sols calcaires, une chênaie-charmaie sur sols frais et riches, une chênaie-châtaigneraie sur sols acides et une ormaie sur sols nitratés et frais. La partie non forestière est constituée d’un champ cultivé en céréales selon des pratiques douces qui permettent la floraison du cortège des plantes messicoles : coquelicot, bleuet, nielle des blés… Afin de créer ce jardin unique, il a fallu modifier les sols et rassembler des espèces selon leurs habitats préférentiels. Les plantes en effet ne poussent pas au hasard : elles se rassemblent en fonction de leurs exigences écologiques, pour former des groupements végétaux. Un travail de rénovation conséquent, chaque réaménagement devant, de plus, se faire de façon à déranger le moins possible la faune !
Une visite guidée au cœur de la faune et de la flore
Au cours de la visite guidée, le promeneur traversera une prairie de fauche ainsi qu’une friche illustrant les différents stades de la reconquête spontanée par la flore d’un milieu abandonné par l’Homme. Il parcourra également les abords d’une lande et découvrira la végétation très particulière qui se développe dans les mares se formant sur les dalles de grés constituant les platières de Fontainebleau. Ces retenues d’eau sont temporaires : elles se créent dans les dépressions des rochers et s’assèchent en été. Plus loin, la vigne et son cortège d’espèces bulbeuses (gagée, ornithogale en ombelle, rare tulipe sauvage…) accompagneront le visiteur qui cheminera vers une nouvelle mare et ses berges humides, milieu fragile et riche en plantes protégées.
Ce jardin n'est pas accessible en visite libre. Veuillez consulter notre agenda pour connaître les visites guidées proposées.
Le jardin de roses et de roches
Tout entière dédiée à la reine des fleurs, la roseraie habille avec délicatesse les abords de la galerie de Minéralogie. D’inspiration romantique, elle propose au visiteur une promenade parmi 390 espèces sauvages et variétés de roses, anciennes ou contemporaines.
Un parcours didactique et fleuri
Qu’elles forment des arbustes ou s’élancent à l’assaut des arches, qu’elles offrent une seule floraison par an ou remontent (c’est-à-dire refleurissent) plusieurs fois au cours de la saison, les roses du Jardin des Plantes exhibent leur diversité et témoignent de la richesse du genre Rosa. Rosiers à fleurs simples, à fleurs doubles, parfumés ou inodores, grimpants, hybrides de thé, anglais, en bouquet… Les sens sont charmés par cette symphonie de couleurs et de fragrances, dont l’apothéose a lieu en mai et juin.
La roseraie a été dessinée et plantée en 1990, avec pour fil conducteur l’histoire de ces fleurs cultivées depuis l’Antiquité. L’allée centrale, ombragée par des rosiers grimpants, s’ourle de massifs au fil desquels le promeneur découvre les couleurs et senteurs de variétés aux noms célèbres : « Ferdinand Pichard », « Souvenir de la Malmaison », « Baron Girod de l’Ain », « La France »…
Contrastant avec la délicatesse des fleurs, des roches s’intercalent entre les arbustes. Elles sont l’écho extérieur des collections minéralogiques conservées dans le bâtiment mitoyen de la roseraie, et témoignent de la diversité des roches de France. Une géodiversité représentée par le grès de Fontainebleau (Ile de France), le talc de Luzenac (Pyrénées) ou le gabbro du Queyras (Alpes)…
Un conservatoire scientifique
Plaisir des sens, culture de l’esprit, les déambulations dans la roseraie permettent au promeneur d’en apprendre davantage sur les nombreuses représentantes du genre Rosa offertes à son regard. Le lieu abrite à la fois des espèces botaniques, existant à l’origine dans la nature, des roses anciennes (créées avant 1867) aux délicats parfums et des roses modernes (créées après 1867) aux superbes floraisons. Parmi les variétés exposées : Pimpinellifolia, Cinnamoneae, Gallicanae, Caninae, les roses galliques, cent-feuilles, mousseux, damas, portland, alba, rugosa, noisettes, bourbons, hybrides de thé… Chaque année, les jardiniers de la roseraie assurent des formations gratuites sur la taille des rosiers à l’attention du public. Une façon on ne peut plus agréable d’approcher la science botanique et l’horticulture !
Le jardin des altérités
Vous aimez les histoires de voyage, de plante et les sagas familiales ? Ce jardin est fait pour vous ! Saviez-vous qu’une grande partie des fruits et légumes cultivés en France sont d’origine étrangère ? C’est par exemple le cas de notre piment d’Espelette ou de la pomme de terre qui viennent d’Amérique. Eh oui ! Les plantes sont, comme nous, de grandes voyageuses. Le jardin des Altérités vous emmène sur la trace de plantes connues et moins connues, à la rencontre de l’Autre et de l’Ailleurs.
Un espace de rencontre de points de vue
À travers six parterres thématiques, le Jardin des Altérités a été conçu pour représenter les façons dont s’articule la diversité biologique des plantes avec la diversité culturelle des humains. Les humains et leurs plantes – mais aussi, les plantes et leurs humains - circulent depuis toujours à travers le monde. Ils s’enracinent, s’acclimatent et sont appropriées par leurs sociétés d’accueil. Ce jardin rassemble des espèces ayant voyagé par le monde, aujourd’hui intégrées dans les patrimoines culturels, culinaires, historiques et religieux de leurs pays d’arrivée. Il incarne un espace où différentes manières de penser les Ailleurs et les Autres peuvent se rencontrer.
Appropriations végétales
Historiquement, les conquêtes - qu’elles soient religieuses, militaires ou coloniales – ont favorisé l’appropriation, par les conquérants, de semences, de techniques et de savoir-faire autochtones. C’est ainsi que de nombreuses plantes se retrouvent aujourd’hui dans nos jardins et nos paysages, mais aussi dans nos religions et nos imaginaires.
D’ici ou d’ailleurs ?
Les sociétés humaines font la distinction entre les plantes pensées comme étant d’ici ou venant d’ailleurs. Elles leurs attribuent alors des étiquettes : « endémique », « indigène », « exotique », « envahissante »... Or, ces classifications n’obéissent pas uniquement à des lois géographiques. Elles illustrent aussi les positionnements des groupes sociaux dans le monde, selon des préférences culturelles, des saveurs et des senteurs.
Cultiver son identité
Certains végétaux sont perçus comme des emblèmes identitaires. Ils peuvent être cultivés à des fins alimentaires, ou pour marquer une appartenance à un autre lieu - où l’on est passé, où l’on a vécu, d’où l’on est originaire. Dès lors, le jardinage de certains végétaux peut être conçu comme une pratique identitaire.
Un dispositif expérimental, à la croisée de l'Art et de la Science
Le Jardin des Altérités a été co-conçu par les anthropologues Romain Simenel (IRD) et Émilie Stoll (CNRS) et dessiné par l'artiste botaniste Liliana Motta. Il s'agit d'une œuvre collective réalisée avec l'appui de l'équipe EXORIGINS, dans le cadre du projet Émergence(s) Ville de Paris « De la diversité bio-culturelle dans les jardins des Parisiens : circulations de plantes, de personnes et d'imaginaires ». Les deux unités de recherche du Muséum impliquées dans le jardin sont l'UMR PALOC et le Centre Alexandre-Koyré.
Les plantes des franciliens
Le labyrinthe
Au sommet du labyrinthe trône l’une des plus anciennes constructions métalliques au monde : la gloriette de Buffon, édifiée par Verniquet, l’architecte du Grand Amphithéâtre du Muséum.
Au commencement il n'y avait rien...
La butte du labyrinthe est l’un des premiers terrains acquis pour la fondation du Jardin royal des Plantes médicinales. Son sol sec favorise les végétations méditerranéennes : cèdres, pins, érables, ifs… Bizarre caprice géologique ? Pas exactement, car l’éminence qui se dresse-là n’a rien de naturel : elle a été constituée au XIVe siècle par l’accumulation de détritus et de gravats calcaires provenant des faubourgs de la capitale ! D'abord couverte de vignes, la butte a été coiffée par Edmé Verniquet en 1788 d'un kiosque en l’honneur de Buffon. Précédant de 60 ans les œuvres de Victor Baltard, et de plus d’un siècle les réalisations de Gustave Eiffel, la « Gloriette de Buffon » est l’un des plus anciens édifices métalliques au monde.
Constitué d’une armature de fer de très haute qualité fabriquée dans les forges de Buffon lui-même, à Montbard, le kiosque comportait des superstructures et des décorations de bronze, cuivre, plomb et or. Un gong solaire dominait l’ensemble. Il sonnait chaque jour à midi, sous le coup d'un marteau lâché par la rupture d’un fil de crin brûlé par le soleil à travers une loupe.
Malheureusement, l’association des différents métaux transforma la structure en une pile polymétallique, et certains éléments se dégradèrent rapidement par électrolyse. Récemment restauré, l’édifice a retrouvé son aspect originel, à l’exception du gong solaire.
Une tombe, un buste et un poème
En redescendant du labyrinthe, on croise de nombreux arbres remarquables, tels que l’Érable de Crète (Acer sempervirens) rapporté d’Orient par Tournefort en 1702, le Chêne à feuilles de châtaignier (Quercus castaneifolia), ou le très toxique If européen (Taxus baccata), duquel fut extrait, dans les années 80, l’un des plus puissants anticancéreux découvert au XXe siècle. Un peu plus loin encore se trouve la tombe de Daubenton, premier directeur en 1793 du tout nouveau Muséum. Enfin, au pied du Labyrinthe, Nocturne, le poème de Saint-John Perse, est gravé sur trois sculptures de bronze… Saurez-vous les trouver ?
Le jardin des iris et des plantes vivaces
Propice à la flânerie et à la méditation, le Jardin des iris et des plantes vivaces est souvent apprécié par les amateurs de peinture florale…
Calme et volupté
Compartiments sertis de briques et allées engazonnées, ce jardin de style hollandais, situé entre les galeries de Paléontologie et de Botanique, a été créé en 1964. Il était alors constitué par une ancienne collection d’iris, présentée sur un espace de 1 500 m2. Modifié en 1984, il s’est vu adjoindre de larges plates-bandes de plantes vivaces, venant s’appuyer sur un fond d’arbustes.
Ce jardin calme, situé à l’écart des lieux de passage, procure au visiteur un agréable sentiment d’isolement et d’intimité. Un état propice à la contemplation des 450 espèces de plantes vivaces qui se dévoilent au fil de nos déambulations nonchalantes dans les allées couvertes de gazon.
Une visite renouvelable à l’envi, puisque les floraisons des plantes vivaces s’échelonnent à travers les saisons. À la mauvaise saison, la plupart des vivaces disparaissent, sans toutefois mourir : enfouies dans le sol, leurs bourgeons bien à l’abri, elles restent en vie, prêtes à réapparaitre dans une explosion de formes, de couleurs et de senteurs à la saison suivante.
À force de flâneries, voici le centre du jardin. Plus de 100 variétés d’iris y sont installées dans des carrés bordés de briques. Le genre Iris compte 120 espèces, mais toutes les variétés du jardin sont issues de la sélection et de l’hybridation d’iris européens ou nord-africains. Leur floraison, qui a lieu en mai, est exceptionnelle : des couleurs qui vont du bleu au jaune en passant par des nuances fauves, des roses ou des carmins. Des teintes sublimes, qui attirent et inspirent nombre de peintres… ou d’amateurs de jardins à court d’imagination pour agrémenter leurs propres plates-bandes !
Ce jardin est temporairement fermé à la visite.