Pie bavarde
Pica pica Linné
La Pie bavarde est mal aimée. Sa hardiesse friserait l’impertinence, son bavardage bruyant et discordant agace, tandis qu’elle a une réputation de voleuse.
Un oiseau élégant
Puissant bec noir, plumage impeccable alternant élégamment blanc et bleu-vert iridescent, longue queue étagée, noire avec des reflets métalliques… La pie a décidément une silhouette unique dans l’avifaune du Jardin des Plantes !
La nidification de la pie
Au printemps, c’est au sommet d’un arbre ou dans un buisson, à quelques mètres du sol, qu’un couple de pies choisira de construire son nid. Le manège des deux oiseaux ne peut pas passer inaperçu : pendant une à deux semaines ils vont s’affairer à édifier une véritable forteresse de branchettes plus ou moins épineuses, de boue et de radicelles, surmontée d’un dôme de protection. Solidement installée, celle-ci résistera aux plus fortes tempêtes, et déjouera les intentions des prédateurs.
Jeunesse et vie des pies bavardes
Les oisillons, nourris alternativement par les deux parents, pourront s’y développer jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de quitter le nid, environ un mois après leur éclosion. Ils resteront avec les adultes jusqu’à l’automne. Généralement grégaires en dehors des périodes de reproduction qu’elles passent en couple, les pies se rassemblent en groupes bruyants en hiver. Omnivores, elles picorent les miettes abandonnées par les promeneurs, saisissent un insecte ou un ver de-ci de-là, et n’hésitent pas à s’emparer des oisillons blessés ou malhabiles… Voire, si l’occasion se présente, à s’attaquer directement aux nichées d’autres oiseaux du Jardin !
Les soirs d’hiver, arrivant de tous les points de l’horizon d’un vol direct au ras des toits, c’est vers les hautes branches touffues des pins et autres cèdres du Labyrinthe que convergent toutes les pies du quartier pour un dernier conciliabule de sons rauques et grinçants : un concert à ne pas manquer…
Sa fiche sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel