Avec l’altitude, l’environnement change et fait prendre aux forêts de montagne des allures de forêts boréales : nombreux sapins sur des sols pauvres, épicéas, mousses et lichens. Au XIXe siècle, le surpâturage et le déboisement dans les plaines du Piémont engendrent une importante série d’inondations. En réaction, la France rédige le premier texte législatif sur le reboisement connu en Europe.
Les forêts tempérées, aux arbres massifs, représentent le cinquième des forêts de la planète. Elles font face depuis longtemps à l’action des hommes. Déboisées pour établir de nouvelles terres agricoles et extraire du bois de chauffe ou d’œuvre, l’exploitation de ces forêts est aujourd’hui réglementée. La sylviculture désigne justement les méthodes permettant une gestion réfléchie et durable de l’exploitation forestière.
Au nord, de l’Est de l’Eurasie à l’Alaska, s’étend la forêt boréale. Adaptée à un climat froid, où l’eau souvent gelée est indisponible pour les plantes, elle s’est approprié les terres abandonnées, depuis moins de 10 000 ans, par les glaces. D’abord territoire des trappeurs et chasseurs d’or, cette forêt est aujourd’hui le premier fournisseur de bois, à l’échelle mondiale.
Également source d’inspiration, les forêts nourrissent l’imaginaire. Par la diversité des approches qu’elle permet, elle constitue un champ d’étude exceptionnel pour les géographes, naturalistes, historiens ou ethnologues, que cette exposition fait découvrir.