Sommaire
- Les hôtes du Jardin des Plantes
- Les oiseaux
- Le verdier d’Europe
- Le troglodyte mignon
- La sittelle torchepot
- Le rougegorge familier
- Le pouillot véloce
- Le pinson des arbres
- Le pigeon ramier
- La pie bavarde
- La mouette rieuse
- Le moineau domestique
- La mésange charbonnière
- La mésange bleue
- Le merle noir
- Le martin pêcheur
- Le goéland argenté
- Le gobemouche gris
- Le geai des chênes
- L’étourneau sansonnet
- L’épervier d’Europe
- La corneille noire
- La chouette hulotte
- Le choucas des tours
- Le canard colvert
- L’accenteur mouchet
- L’orvet fragile
- Les amphibiens
- L’yponomeute et le fusain
- Les oiseaux
Avez-vous déjà croisé un oiseau circulant le long des troncs d’arbres la tête en bas ?
La La Sittelle torchepot (Sitta europaea Linné) est la seule capable d’un tel exploit parmi tous les membres de notre avifaune continentale. Aussi petite qu’un moineau, bleu cendré aux parties supérieures, roux orangé pour le dessous, un fin trait noirâtre soulignant l’œil, elle parcourt les troncs d’arbres et les branches dans un sens ou dans l’autre, tête à l’envers ou à l’endroit, suspendue grâce aux longues griffes de ses pattes.
L’arbre est son domaine et les descentes au sol sont rares. La femelle construit son nid dans une cavité de tronc ou de branche, souvent dans une ancienne loge de pic.
Une artisane de la nidification
Justifiant son qualificatif de torchepot, la sittelle utilise de la boue argileuse afin de rétrécir artistiquement l’entrée à sa mesure, c’est-à-dire jusqu’à ce que l’orifice lui laisse tout juste le passage. L’intérieur est ensuite abondamment garni de copeaux d’écorces et de feuilles sèches sur lesquels les œufs reposeront en toute sécurité. Mâle et femelle barbouillent également l’entrée de résine, peut-être pour éloigner les indésirables, prédateurs ou compétiteurs. Le couple évite de se maculer de résine en plongeant directement à travers le trou pour entrer dans le nid.
Autre particularité de l’espèce : la sittelle insère des graines de toutes sortes dans les crevasses d’écorces, peut-être en prévision des jours de disette, certainement aussi pour pouvoir les briser plus facilement. Maintenues dans la crevasse comme dans un étau, les dures coquilles ne peuvent plus échapper aux coups de bec. La sitelle déploie une activité si débordante qu’elle récolte bien souvent plus qu’elle ne peut consommer !
Sa fiche sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel