Mésange charbonnière
Parus major Linné
Une tête bleu-noir aux joues blanches, des ailes bleu grisâtre, une trace noire barrant un poitrail jaune, du menton jusqu’à l'abdomen : voici la Mésange charbonnière.
Un oiseau à nourrir
Constant souci de la charbonnière, insectivore en été et plutôt granivore à la morte saison : satisfaire un appétit d’oiseau qui fait mentir l’expression populaire. En effet, elle dévore chaque jour son propre poids en nourriture ! Au printemps, lorsqu’il faut, en plus, nourrir une nichée d’une dizaine d’oisillons, la tâche devient presque insurmontable pour le couple : chacun des poussins réclame pendant les deux semaines et demie de son séjour au nid, 30 à 70 becquées quotidiennes. Sachant qu’un nid peut compter de 3 à 18 œufs (en moyenne plutôt 9), la fréquence de nourrissage peut atteindre le chiffre impressionnant de 900 becquées par jour ! Certains parents vont pourtant risquer une deuxième nichée un peu plus tard dans l’année, dans la foulée de la première.
Territoires de la mésange
En grande majorité sédentaire, cette mésange, dont la litanie cadencée rappelle le bruit produit par une lime, se déplace à intervalles irréguliers sur de grandes distances. Le baguage a permis de montrer que les oiseaux d’Europe centrale sont les plus voyageurs, certains individus de ces régions parcourant plus d’un millier de kilomètres pour venir apprécier la douceur des hivers de nos contrées.
Sa fiche sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel