Mouette rieuse
Larus ridibundus Linné
Mouettes et goélands, deux oiseaux synonymes des rivages marins. Pourtant, près de 90 % des effectifs de Mouettes rieuses fréquentent les eaux douces !
Une population grandissante
Jusque dans les années 60, les Mouettes rieuses se reproduisaient en grandes colonies dans les régions d’étangs : Brenne, Sologne, Dombes, Forez, Camargue… Peu à peu, elles ont colonisé d’autres milieux, à mesure leurs populations croissaient. Une situation probablement due au fort accroissement des rejets de poissons par les bateaux de pêche et à l’augmentation du volume d’ordures ménagères disponible sur les décharges à ciel ouvert, qui ont augmenté les ressources alimentaires disponibles et accru la survie de l’espèce.
Mouette des villes
En Île-de-France, plusieurs dizaines de milliers d’individus stationnent tout l’hiver dans Paris et ses alentours, se rassemblant à la tombée de la nuit en immenses dortoirs sur les étangs ou sur les bassins de quelques parcs, voire en pleine ville sur les toits des immeubles en bordure des quais de la Seine.
Pourquoi les villes ?
Comme de nombreux oiseaux, les mouettes trouvent dans les villes et leurs environs des sources de nourriture particulièrement intéressantes : sorties d’égouts, décharges publiques, zones de culture… Tout ce que peut souhaiter une opportuniste telle que la Mouette rieuse, friande non seulement d’insectes aquatiques et terrestre ou de poisson mais aussi de vers de terre, de fruits, de graines, de déchets variés et même, à l’occasion, de souris ! Cette colonisation des villes est récente, quelques décennies à peine. Pour la région francilienne, elle a peut-être débuté dans les années trente.
Changements d'apparence de la mouette
À la fin de l’été, après la nidification (qui se fait généralement hors de la ville), les mouettes se dispersent à travers l’ouest du continent. Plumage gris et blanc, bec et fines pattes rouges, la Mouette rieuse change de tenue selon l’âge et les circonstances : en hiver, sa tête devient blanche, avec une petite tache noirâtre à l’arrière de l’œil. À l’approche des parades nuptiales, elle revêt un capuchon brun chocolat s’arrêtant avant l’occiput. Les jeunes de deux ans et moins, quant à eux, ont des taches brunes dispersées sur le manteau et une queue ourlée de noir à l’extrémité.
Sa fiche sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel