Les Nomades

D’après Le Désert des déserts de Wilfred Thesiger, et quelques témoignages, études, aphorismes, évocations, de Gilles Deleuze, Friedrich Nietzsche, Ibn Khaldûn, Théodore Monod…

Une création du Théâtre du voyageur 
Adaptation et mise en scène Chantal Melior
avec Gautier Gaye, Ariane Lacquement, François Louis, Tom Sandrin  

« Ici, vivre, c’est avancer sans cesse. » (Théodore Monod)

En 1950, avant l’arrivée de l’automobile, Thesiger rencontre les Bédouins, et traverse le Rub al-Khali – c’est-à-dire le quartier vide. Cette région est alors inaccessible aux occidentaux.

Ce spectacle théâtral ouvre sur tous les questionnements à propos du désert, de la désertification, du nomadisme, de la désertion de zones qui, sans nomades, ne seront plus occupées.

Thesiger met en évidence ce que cette vie a de noble, et s’interroge sur sa disparition annoncée. Pauvreté, dureté, douleurs et privations caractérisent la vie nomade… Mais, il découvre aussi la générosité, l’hospitalité, la solidarité radicales, qui sont des valeurs de survie, avec la lenteur ou encore la « légèreté »… Tout cela nous signifie un autre type d’humanité, d’autres possibilités d’existence, et bat en brèche la vision occidentale qui suppose chez tout individu le confort, comme premier besoin. Cette sorte de gai savoir du désert ne peut que résonner pour un spectateur d’aujourd’hui qui redécouvre une forme de vie en totale opposition avec nos sociétés standardisées, hyper-cadencées…

D’un puits à l’autre, d’une source à l’autre, cet apprentissage du Désert des Déserts est géométrie, topographie, ethnologie, poésie, géographie, philosophie…

Extraits de presse :

LE MONDE / Francis Marmande
« LE DESERT DES DESERTS EN GARE D'ASNIERES » Conception d'ensemble musical, Chantal Melior s'adresse au Gai Savoir et à un récit culte de la génération des derniers routards, Le Désert des Déserts. Elle en fait Les Nomades. Passé la surprise, cette mise en perspective des deux textes sonne juste. Quelque chose finit, mais quoi ? Sur les pas de Lawrence d'Arabie, Chantal Melior restitue les parfums du désert, la dureté de vivre et aussi - Nietzsche y invite - l'assentiment gai au monde tel qu'il va. Plus qu'un spectacle réussi, un instant de vie. 

PHILOMAG / Cédric Enjalbert
Chantal Melior fraie son chemin dans la jungle des textes philosophiques, cherchant dans cette ascèse un oasis. Nul effet de jointure dans ce tissage discret de textes tant seul l’œil sensible et les doigts fins de Chantal Melior parviennent à les nouer subtilement… 

PARISCOPE / Dimitri Denorme
La mise en scène de Chantal Melior est une réelle invitation à un voyage poétique. Les chorégraphies et les musiques contribuent à mettre ce spectacle hors du temps. Même le bruit du train ne parvient pas à nous extirper de ce rêve que font vivre les 7 comédiens. Et nous les observons avec une envie irrésistible d'aller les retrouver.

Lieu de rendez-vous : Pelouse des Grandes Serres