Mammifère

Gaur

Bos gaurus

Le gaur, le plus gros des bovidés sauvages, vit en Inde et dans le sud-est asiatique. Ses populations sont dispersées et séparées les unes des autres en raison du morcellement de leur territoire. Il a déjà disparu du Sri Lanka et il doit sa survie aux réserves mises en place.

Photo d'un gaur

Gaur (Bos frontalis gaurus)

© MNHN - J. Munier

Mode de vie

Le gaur vit essentiellement dans les zones forestières et vallonnées, il se repose pendant les heures les plus chaudes. Perturbé par l’activité humaine (chasse, déforestation) dans certaines régions, il est devenu nocturne et s’active au lever de la lune. Les gaurs vivent en groupe d’une dizaine d’individus, parfois jusqu’à 40, composé de femelles et d’un seul mâle mature. Les jeunes mâles forment des groupes de célibataires. En vieillissant ils ont tendance à devenir solitaires.

1,6 kilomètre, c’est la distance à laquelle s’entend le profond meuglement du mâle quand, lors de la reproduction, il appelle les femelles. Les naissances ont lieu généralement pendant les mois les plus chauds. Les nouveau-nés pèsent 20 kg. Ils sont sevrés vers 9 mois.

En cas de danger, il émet un long sifflement.

Trophée « de taille » pour les chasseurs, il vit dans un habitat qui se réduit de jour en jour. Son aire de répartition a diminué de 80 % en un siècle. Les populations déclinent dramatiquement : il reste environ 20 000 gaurs sauvages dispersés et isolés les uns des autres dans des régions très limitées. En Inde, 90 % des gaurs vivent dans des réserves.

Signes distinctifs

Le gaur est le plus gros bovidé sauvage, il est si imposant que ses prédateurs sont rares. Si les panthères, les crocodiles ou les dhôles peuvent attaquer les jeunes, seul le tigre ose affronter les adultes mais le gagnant n’est pas toujours le félin ! Si les mâles peuvent peser jusqu’à une tonne, les femelles ne dépassent jamais 800 kg. Les deux sexes portent d’imposantes cornes jaunes aux pointes noires. Sous l’encolure pendent des replis de peau, les fanons, et des épaules à la moitié du dos s’étend une imposante bosse musculaire.

Au Muséum national d’Histoire naturelle les gaurs font l’objet d’activités de recherche et de conservation. La Ménagerie du Jardin des Plantes gère le programme d'élevage européen des gaurs en captivité.

Photo d'une femelle gaur et de son petit

Femelle Gaur avec son petit 

© MNHN - J. Munier
Photo d'une femelle gaur et de son petit

Femelle Gaur avec son petit 

© MNHN - J. Munier
Photo d'un jeune gaur

Jeune gaur

© MNHN - F.-G. Grandin
Photo d'un gaur jeune

Gaur jeune (Bos frontalis gaurus

© MNHN - F.-G. Grandin

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