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Corindon de Louis XIV dit "Le Grand saphir", aussi connu sous le nom de "Ruspoli" (N° A.67) © MNHN - Alain Dahmane
Corindon de Louis XIV dit "Le Grand saphir", aussi connu sous le nom de "Ruspoli" (N° A.67) © MNHN - Alain Dahmane

Corindon - Saphir de Louis XIV dit « Le Grand saphir »

Ce saphir, dit « Le Grand Saphir » est un des plus beaux saphirs connus au XVIIe siècle.

Fiche d'identité

Nom vernaculaire
Corindon - Saphir de Louis XIV dit « Le Grand saphir »
Numéro d'inventaire
A.67
Espèce
Corindon
Variété
Saphir
Historique
Nom issu probablement du tamoul « kurundam » et du sanscrit « kuruvinda » signifiant « rubis ». Espèce "découverte" en 1714 par Woodward près de Bombay, Inde.
Localité-type
non définissable car déjà connue des Anciens.
Nom ancien
Télésie, topaze orientale
Formule chimique
Al2O3
Système cristallin
Hexagonal
Couleur
Incolore, blanc, rouge, bleu, jaune
Transparence
Transparent à translucide
Eclat
Adamantin à vitreux
Trace
Blanc
Morphologie
Cristaux prismatiques hexagonaux
Dureté
9
Densité
3,997
Classe chimique
IV - Oxydes, hydroxydes
Groupe d'appartenance
Corindon
Identité strunz avant 2001
4/C.04-10
Identité strunz après 2001
4.CB.05
Provenance
Sri Lanka (Gemme acquise et taillée en rhomboïde en 1669), Ceylan
Dimensions
39 x 29 mm
Poids
135,8 cts

À écouter

Écoutez l'histoire du Grand Saphir de Louis XIV racontée par François Farges, professeur et minéralogiste au Muséum.

D'autres histoires fabuleuses sur nos collections sont à retrouver dans Les Curieuses histoires du Muséum, un podcast original co-produit par France Culture et le Muséum national d'Histoire naturelle.

Un saphir précieux à plus d'un titre

Le Grand Saphir de Louis XIV est le premier saphir des joyaux de la Couronne conservés au Muséum. Son origine est encore plus mystérieuse que sa légende…

On l’a longtemps associé au nom d’un prince italien, Francesco Maria Ruspoli. Or la gemme, qui provient du Sri Lanka, a été offerte vers 1669 au Roi-Soleil, en reconnaissance de ses nombreux achats, peut-être par David Bazu, joaillier d’Amsterdam qui accompagnait Jean-Baptiste Tavernier dans ses expéditions à la recherche des plus belles gemmes pour le Roi-Soleil. Il aurait échappé de justesse, sous Louis XV, à un projet de retaille pour orner un insigne de la Toison d’or. En 1774, le minéralogiste Romé de L’Isle considéra ce joyau de la couronne de France comme un cristal naturel de saphir.

Volé en 1792, il fut retrouvé peu de temps après. Convaincus qu’il s’agissait d’un cristal naturel, les experts préconisèrent de le donner au Muséum comme un « morceau de saphir grossier ». En 1796, le saphir fut choisi par Daubenton pour enrichir les collections. René Just Haüy redétermina qu’il s’agissait plutôt d’une gemme que d’un cristal. Son facettage, en rhomboïde, unique au monde, pourrait être d’origine indo-moghole.

La gemmologie, ou science des gemmes – pierres précieuses façonnées par l’Homme –, a été fondée au Jardin des Plantes, au XVIIIe siècle. 

François Farges

Corindon de Louis XIV dit "Le Grand saphir", aussi connu sous le nom de "Ruspoli" (N° A.67) © MNHN - Alain Dahmane

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