Le dénicheur d’oursons
C’est à un artiste confirmé et familier des commandes publiques que le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts passa commande, en février 1884, du modèle en plâtre de cette œuvre majeure du bestiaire sculpté du Jardin des Plantes.
Titulaire de la chaire de maître de dessin d’animaux du Muséum depuis juillet 1875, à la suite d’Antoine Louis Barye, l’artiste animalier Emmanuel Frémiet en fréquenta assidûment la Ménagerie et ses pensionnaires.
Le groupe en ronde bosse réalisé par la fonderie Thiébault frères fut livré en octobre 1886 au Muséum, installé dans le carré Brongniart, avant d’être déplacé au pied du Petit Labyrinthe à l’automne 2016. Il traite un des thèmes de prédilection de l’artiste, le combat de l’homme et de l’animal, ici illustré par une ourse défendant son petit, avec une issue incertaine du combat… Le vainqueur n’est pas forcément celui que l’on croit.
Le sculpteur s’attache à reproduire avec un réalisme minutieux la musculature de l’homme et le pelage de l’ursidé.
La Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée présente deux autres œuvres majeures de Frémiet commandées par l’architecte Ferdinand Dutert, le marbre de l’Orang-outan étranglant un sauvage de Bornéo (1895) dans son hall d’accueil et le bronze du Chasseur d’ours à l’âge de pierre (1897) sur sa façade sud.
Véronique Van de Ponseele
Monument à Emmanuel Frémiet