Le Trias, après la crise

Il y a environ 250 millions d’années, une extinction cataclysmique marque la transition entre l’ère paléozoïque et l’ère mésozoïque. La plupart des espèces présentes sur Terre sont anéanties. Mais au cours du Trias, la vie va reprendre ses droits.

Au début du Trias, la quasi-totalité des terres émergées forment un unique supercontinent dénommé Pangée. Entouré d’un super-océan, la Panthalassa, il enserre lui-même une sorte de mer, la Téthys. Dès la fin du Trias, le déplacement des plaques tectoniques fracture la croûte océanique d’est en ouest, séparant la Pangée en deux blocs : la Laurasie au Nord, le Gondwana au Sud.

l’extinction Permien-Trias : un monde bouleversé

Remontons dans le temps, 250 millions d’années en arrière. Le Trias (- 250 à - 200 millions d’années), première période de l’ère mésozoïque, s’ouvre sur une Terre dévastée. Que s’est-il passé et quelles sont les conséquences pour la biosphère ?

La Terre asphyxiée

Déplacements des plaques tectoniques, bombardement météoritique, changement climatique… les scientifiques débattent encore pour désigner les coupables mais ils s’entendent sur le suspect principal : une intense activité volcanique.

Roches magmatiques trapps

Couches de roches magmatiques du plateau de Putorana.

CC BY-SA 4.0 Светозар1981

Depuis le centre de l’actuelle Sibérie, des éruptions se succèdent durant un million d’années, libérant de phénoménales quantités de lave – pas moins de 3 000 mètres d’épaisseur. Emplissant l’atmosphère et les océans de gaz toxiques, retombant peut-être même sous forme de pluies acides, ces éruptions font des ravages. La température augmente, participant à priver les océans d’oxygène. 70 % des espèces terrestres et 95 % de la vie marine sont ainsi anéanties. Ces empilements de lave basaltique solidifiée, ou trapps ("escaliers", en suédois), montrent l’étendue de l’éruption : jusqu’à quatre millions de m3 de lave se sont écoulés sur la Sibérie.

Cette extinction de masse est la troisième de l’histoire de notre planète et la plus importante. Elle est si cataclysmique que les scientifiques vont l’utiliser pour subdiviser le temps géologique, comme ils le feront avec d’autres crises massives. Ainsi, cette rupture porte le nom de crise Permien-Trias.

Un environnement remanié

Sur une planète formée d’un seul continent, la Pangée, et d’un vaste océan, la Panthalassa, la température globale moyenne s’élève de plusieurs degrés. Elle est de 19 °C environ, soit 4 °C de plus qu’aujourd’hui, et les calottes glaciaires ont disparu. Dans cet environnement essentiellement chaud et sec, la végétation résiste relativement bien à la crise, mais le paysage continue sa modification amorcée dès la fin du Carbonifère. On passe d’une majorité de plantes à larges feuilles, se reproduisant avec des spores libres, à des plantes se reproduisant majoritairement avec des ovules, aux feuilles plus petites et coriaces, mieux adaptées aux environnements arides. Des conifères, mais aussi des Ginkgos , des Cycas et des fougères arborescentes composent l’essentiel du paysage.

La vie reprend ses droits

Squelette de Procynosuchus

Squelette de Procynosuchus, Cynodonte qui présente des caractères adaptés à la nage.

© L. Benseler

Des espèces ont survécu. D’autres vont profiter du grand nombre de niches écologiques désormais vacantes et se développer. Lentement, la vie se régénère et se diversifie.

Survivre

Qui sont les espèces qui survivent à la crise ? Souvent celles qui sont peu spécialisées et se révèlent ainsi capables de résister à un fort stress environnemental en s’adaptant : un omnivore s’accommode mieux d’un changement de régime qu’un carnivore, un petit organisme a moins de besoins qu’un gros, etc. Parmi ces espèces survivantes, quelques synapsides, autrefois désigné comme "reptiles mammaliens" et jusque-là dominants chez les vertébrés terrestres. Ainsi, les thérapsides, comme Dicynodontia, parviennent à se maintenir et même à se développer. De leur groupe émergent les cynodontes, ancêtres des premiers mammifères. De petite taille, ils ont de la fourrure et leurs dents sont semblables à celles des chiens actuels.

Une faune transformée

La faune du Trias est radicalement différente de celle du Permien. Pour autant, en une dizaine de millions d’années, la biodiversité retrouve un niveau comparable à l’avant-crise. La vie reprend ses droits sous des formes inédites et spécialisées, suffisamment inventives pour coloniser des milieux extrêmement variés. Cette diversification massive et rapide des espèces porte le nom de "radiation évolutive".

Fossile de trilobite

Fossile de trilobite, Cummingella belisama. Le Trias marque la fin des trilobites, un groupe d’arthropodes qui a colonisé les mers durant 300 millions d'années (-550)

CC BY-SA 3.0 Dwergenpaartje
Dimetrodon

Dimetrodon disparaît, tout comme la quasi-totalité des synapsides qui régnaient sur le permien.

CC BY-SA 3.0 H. Zell

Du changement chez les insectes

Les insectes typiques de l’ère paléozoïque, comme les emblématiques méganisoptères (dont la libellule géante Meganeura) , quittent le devant de la scène laissant une large place aux insectes à métamorphose (ou holométaboles) comme les guêpes, les abeilles et les mouches qui font leur apparition. De leur côté, certains insectes déjà présents, comme les coléoptères, dont le scarabée, en profitent pour se diversifier.

L'effervescence

Disparition des espèces en compétition, changements climatiques : les reptiles profitent des bouleversements induits par la crise Permien-Trias pour rayonner dans les airs et dans les mers. Le Trias voit aussi un autre groupe prendre son essor et se diversifier : les archosaures, dont émanent aussi bien les reptiles crocodiliens et volants (ptérosaures) que des dinosaures.

Squelette fossile d'ichthyosaure Stenopterygius du Jurassique inférieur (environ 180 millions d'années) au Muséum national d'Histoire naturelle

© MNHN - P. Vincent

L’âge d’or des reptile marins

Vidées de leur biodiversité par la crise, les étendues aquatiques du Trias sont autant de niches écologiques à conquérir. Suffisamment attractives pour que des espèces jusque-là terrestres retournent à la mer. Les premiers à se jeter à l’eau sont les reptiles, profitant notamment de la disparition des placodermes, ces poissons cuirassés aux puissantes mâchoires. Dans le grand océan qui entoure la Pangée ou dans la Téthys, sa pseudo-mer intérieure, on voit se multiplier des prédateurs marins de toutes tailles. Deux groupes principaux voient le jour et se diversifient dès le début du Trias : les ichthyosaures ("reptile-poissons") dont les nombreux fossiles indiquent que la taille varie de moins d’un mètre à plus de 20 mètres et les sauroptérygiens ("lézards à nageoires").

En quelques millions d’années à peine, ces espèces se transforment morphologiquement et physiologiquement pour s’adapter aux contraintes de la vie marine et des déplacements en milieu liquide : leur corps acquiert une forme plus hydrodynamique, leurs membres sont modifiés en palettes natatoires, ils s’adaptent à la salinité, à la plongée, etc. Maîtres d’une vie marine à nouveau foisonnante, ces reptiles marins côtoient poissons et requins, mais aussi céphalopodes, échinodermes (oursins et étoiles de mer), bivalves, etc qui prolifèrent à nouveau.

Palettes natatoires

Nageurs très actifs, les ichthyosaures bénéficient de modifications évolutives très poussées. Pour mieux s’adapter au milieu aquatique, leurs membres se sont transformés en palettes natatoires. Extrémités allongées, os aux formes arrondies, ces palettes sont aplaties et rendues rigides par un mouvent articulaire réduit.

Dinosaure bipède mais possédant des bras assez longs. Mesure une quarantaine de centimètres de haut pour 1 mètre de long.

Eoraptor est un dinosaure ayant vécu au Trias. Il fait partie des plus anciens dinosaures connus. Comme les autres dinosaures de cette époque, il est de petite taille. Il appartient pourtant au groupe des sauropodomorphes, comme les titanosaures, dinosaures qui au Jurassique seront de très grande taille et avec un long cou caractéristique. 

© Nobu tamura

À l’image de ceux qui profitent de la disparition des prédateurs dans les mers, un autre grand groupe de reptiles va coloniser la terre ferme et les cieux. Vers 235 millions d’années, l’essor des archosaures va permettre l’émergence des ptérosaures, des crocodiliens et des dinosaures. Issus de gisements de fossiles sud-américains, les plus anciennes traces connues de ces derniers, dénommés "terribles lézards" indiquent des prédateurs bipèdes aux membres verticaux. Une posture qui semble avoir facilité le déplacement des dinosaures sur celui des crocodiliens, quadrupèdes dotés de membres latéraux. Plus mobiles, les dinosaures auraient été ainsi à même de mieux traquer leurs proies et fuir leurs prédateurs. Leur métabolisme à sang chaud leur aurait aussi permis un mode de vie plus actif. Ces atouts pourraient expliquer leur multiplication dans les périodes suivantes du Mésozoïque et, surtout, leur diversification rapide : dès 230 millions d’années, les deux grandes lignées des ornithischiens et des saurischiens sont déjà formées, tandis qu’à la fin du Trias, des théropodes carnivores comme Herrerasaurus cohabitent avec des sauropodes herbivores comme Plateosaurus.

Une période instructive

Régénération, diversification : les processus à l’œuvre durant tout le Trias renseignent les paléontologues sur la capacité de la biosphère à récupérer après une période de profonds bouleversements environnementaux. Ils fournissent des données indispensables à la compréhension des crises biologiques, y compris celle à laquelle l’espèce humaine est confrontée actuellement : la sixième extinction.

Le Trias dans l'histoire de la vie

435
Hadéen

Hadéen

Il y a 4,6 milliards d’années, la Terre achève sa formation. Débute alors la première ère géologique : l'Hadéen. Le noyau de notre planète se forme et la lune apparait, probablement à la suite d'un impact entre la Terre et une proto-planète nommée Théia.

La croûte terrestre commence sa formation, et la température à la surface de la planète baisse progressivement. Il y a 4 milliards d’années, à la fin de l'Hadéen, les conditions nécessaires à l'émergence de la vie sur Terre seront réunies.

Notre dossier sur l'Hadéen
Archéen

Archéen

Il y a 4 à 2,5 milliards d'années, la croûte terrestre continue de se former sous l’action d'un volcanisme intense. Plus tard, dans les océans très chauds, les premières bactéries et algues apparaissent. Leur photosynthèse produit alors du dioxygène, déchet toxique auquel le reste du vivant s'adaptera par la suite.

Certaines colonies de cyanobactéries sont organisées en tapis microbiens qui forment de grandes structure minérales appelées stromatolites. Ces structures sont les plus anciennes traces de vie connues.

Sur la frise : un stromatolite et une colonie d'algues, productrices d'oxygène.

Notre dossier sur l'Archéen
Protérozoïque

Protérozoïque

Au protérozoïque, du grec signifiant « avant l'animal », l'atmosphère se charge de l'oxygène produit dans les océans. A la suite d'un brusque refroidissement, les algues se diversifient sur les fonds marins et les animaux pluricellulaires apparaissent, tels que les méduses et des petits animaux munis de coquilles.

Sur la frise : un Dickinsonia (animal à corps mou) un Cloudinidae (animal à coquille) et une méduse.

Paléozoïque

L'ère Paléozoïque

Au paléozoïque, de nombreuses groupes d'espèces animales et végétales apparaissent et conquièrent tous les milieux. L’apparition d’animaux pourvus de squelettes minéralisés internes ou externes a facilité leur fossilisation et donc la préservation de spécimens jusqu’à nos jours.

Nos dossiers sur l'ère Paléozoïque
Cambrien

Cambrien

Au Cambrien, la formidable diversification de la vie démarrée au Protérozoïque se poursuit et s’accélère avec le développement de structures minéralisées, telles que les squelettes externes des arthropodes. Les fonds marins se peuplent d’animaux aux formes souvent très différentes des faunes actuelles. De nombreux groupes d’arthropodes, de vers, d’éponges ou de mollusques apparaissent.

Sur la frise : un Anomalocaris (arthropode) un trilobite (arthropode) et un Pirania (éponge tubulaire).

Notre dossier sur le Cambrien
Ordovicien
Extinction
Ordovicien-Silurien

Ordovicien

À l'Ordovicien, la vie animale se propage hors des fonds marins et gagne la colonne d'eau. Des vertébrés et des céphalopodes nagent en eaux libres alors que les brachiopodes et trilobites sont très fréquents sur les fonds marins. Les premières plantes terrestres colonisent les milieux humides continentaux. A la fin de l'Ordovicien, un refroidissement du climat entraîne la première des cinq grandes crises de la biodiversité.

Sur la frise : un Sacabambaspis (vertébré), un orthocône (céphalopode) et un brachiopode.

 

Extinction
Ordovicien-Silurien

La Terre connaît une première grande crise à la fin de l’Ordovicien, alors que la vie est exclusivement marine. Cette crise serait due à un intense épisode de glaciation et aurait provoqué la disparition de 60 à 70% des espèces.

Silurien

Silurien

Au Silurien, les arthropodes et les vertébrés poursuivent leur diversification dans les océans. Dans les milieux humides continentaux, les plantes terrestres continuent de se diversifier avec l'apparition des plantes vasculaires (qui possèdent des tiges et de la sève). Elles sont accompagnées de certains arthropodes tels que les myriapodes et les arachnides.

Sur la frise : un euryptéride (ou scorpion de mer), un mille-pattes et l'une des premières plantes vasculaires, Cooksonia.

Dévonien
Extinction
du Dévonien

Dévonien

Au Dévonien, les vertébrés marins sont très diversifiés, en particulier par la présence de nombreux « poissons » cuirassés appelés placodermes. Les tétrapodes apparaissent, ce sont les premiers vertébrés munis de pattes et de doigts mais ils sont encore inféodés aux milieux aquatiques. La végétation du début du Dévonien ne mesure que quelques dizaines de centimètres de haut : elle fait peu à peu place à des forêts d'Archeopteris mesurant jusque 30 mètres.

Sur la frise : un placoderme (prédateur marin), un Calamophyton (arbre) et un Ichtyostega (tétrapode).

Extinction
du Dévonien

D’importantes variations climatiques et la chute de l’oxygénation des mers entraînent, à la fin du Dévonien, une crise qui provoque l'extinction du Dévonien et la disparition de 75% des espèces.

Les cinq grandes crises du vivant
Carbonifère

Carbonifère

Au Carbonifère, de riches écosystèmes forestiers se développent dans les zones humides. Les arbres et insectes volants se diversifient et se spécialisent, alors que débute l'essor des tétrapodes sur le milieu terrestre. C'est à cette période que, de la collision entre deux grands continents, nait le supercontinent de la Pangée.

Sur la frise : un paléodictyoptère (insecte volant), une fougère arborescente et un Hylonomus (reptile).

Notre dossier sur le Carbonifère
Permien
Extinction
Permien-Trias

Permien

À partir du Permien, à la suite suite d'une aridification du climat, la flore change considérablement. Les plantes à graines deviennent dominantes. Les nouvelles chaînes de montagnes subissent une forte érosion. Les amniotes (vertébrés à quatre pattes pondant des œufs) se diversifient sur la terre ferme. Dans les océans, le sommet de la chaîne alimentaire est dominé par des groupes proches des requins actuels.

Sur la frise : un dimétrodon (amniote), un rameau du conifère Walchia et un hélicoprion (proche des requins)

Extinction
Permien-Trias

A la fin du Permien a lieu la crise du Permien-Trias. C'est la plus grande qu’ait jamais connue la Terre. Elle provoque la disparition de plus de 90% des espèces, terrestres comme marines. Cette crise sans précédent aurait été essentiellement causée par deux épisodes volcaniques majeurs.

Mésozoïque

L'ère Mésozoïque

Cette période de grande diversification de la biodiversité, comprise entre deux extinctions massives, dure près de 186 millions d’années. Elle se caractérise par l’émergence et la domination des dinosaures, des reptiles volants et des reptiles marins, ainsi que par l'apparition des mammifères et des plantes à fleurs.

Nos dossiers sur l'ère Mésozoïque

Trias

Extinction
Trias-Jurassique

Trias

Au Trias a lieu une forte diversification des reptiles : crocodiles, tortues ou encore dinosaures apparaissent sur le supercontinent de la Pangée, accompagnés des premiers mammifères. Des reptiles retournent à la vie marine. Les ptérosaures sont les nouveaux grands prédateurs volants. Les groupes dominants d’insectes sont les coléoptères, les diptères et les hyménoptères. Les conifères deviennent les arbres les plus abondants.

Sur la frise : un Morganucodon (mammifère), un ichthyosaure (reptile marin) et un ptérosaure (reptile volant).

Notre dossier sur le Trias
Extinction
Trias-Jurassique

La crise du Trias-Jurassique s'étend sur près de 17 millions d'années, un record en comparaison aux autres crises qui s’étendent sur des périodes durant de 1 à 2 millions d’années. 

Probablement induite par un intense épisode volcanique en plein cœur d'une Pangée fractionnée, cette crise conduit à la disparition de 70 à 80 % des espèces, alors que commence l'ouverture de l'océan Atlantique.

Les cinq grandes crises du vivant
Jurassique

Jurassique

Au Jurassique, la Pangée n'existe plus, morcelée par les océans Atlantique et Téthys où règnent les reptiles marins. Les dinosaures se diversifient, avec le développement du gigantisme mais aussi l'apparition des premiers oiseaux. Les insectes connaissent également une forte diversification. Côté forêts, les plantes à graines prospèrent mais les fougères restent très présentes dans certains milieux.

Sur la frise : un archéoptéryx (proche des futurs oiseaux), un crabe et un sauropode.

Notre dossier sur le Jurassique
Crétacé
Extinction
Crétacé-Paléogène

Crétacé

C'est au Crétacé qu'ont vécu de célèbres dinosaures comme le tyrannosaure ou le tricératops. Les ammonites et reptiles marins sont fréquents dans les océans tandis que les espèces d'oiseaux se diversifient. Les plantes à fleurs connaissent un très fort succès évolutif, événement majeur de la formation des écosystèmes à venir. Elles sont accompagnées de nombreux pollinisateurs.

Sur la frise : une ammonite, une abeille sur une fleur, un tyrannosaure.

Notre dossier sur le Crétacé
Extinction
Crétacé-Paléogène

La dernière grande crise du Crétacé-Paléogène est sans doute la plus connue, car elle correspond à l’extinction d’un des groupes d’animaux fossiles les plus célèbres, les dinosaures (à l'exception des oiseaux). Elle concorde avec un épisode volcanique majeur au Dekkan (Inde), auquel s’ajoute la chute d’un astéroïde dans la péninsule du Yucatan (Mexique). Ces deux événements ont impacté toute la planète.

Les cinq grandes crises du vivant
Cénozoïque

Cénozoïque

Débutant il y a 66 millions d’années, le Cénozoïque se poursuit aujourd'hui. Connu comme « l'ère des mammifères » du fait de la rapide évolution de ces derniers vers de grandes tailles, c'est aussi une période de grandes diversifications parmi les oiseaux, les plantes à fleurs ou encore les « poissons à arêtes ».

Paléogène

Paléogène

Le Paléogène se situe après la disparition des dinosaures non-aviens, des ammonites et de nombreux autres groupes d’espèces. Dans les milieux qu’ils laissent vacants, les mammifères et les oiseaux connaissent une forte diversification, alors que les actinoptérygiens (ou « poissons à nageoires rayonnées ») deviennent abondants dans les océans et en eaux douces. Les plantes à fleurs, notamment les arbres feuillus, poursuivent leur développement et deviennent la flore la plus diversifiée.

Sur la frise : un palmier, un baluchitère (grand mammifère) et un actinoptérygien.

Néogène

Néogène

Au Néogène, le courant de Drake se met en place autour de l’Antarctique et la planète se refroidit progressivement pour s’approcher du climat actuel. Vers la fin du Néogène, l’isthme de Panama relie les Amériques du Nord et du Sud et forme une séparation entre Atlantique et Pacifique.  Sur la terre ferme, les prairies de graminées deviennent fréquentes et la faune s’adapte à de nouveaux écosystèmes proches de ceux que l’on connait aujourd’hui.

Sur la frise : une graminée, une antilope (ruminant) et une baleine (cétacé).

Quaternaire

Quaternaire

Le Quaternaire est la période géologique actuelle, commençant il y a 2,58 millions d'années. Plusieurs épisodes de glaciation et/ou l’émergence du genre humain amènent à l’extinction de la majorité des espèces de grands mammifères, tels que les paresseux géants ou les mammouths. Plus récemment, en un temps bien plus court que lors des autres périodes géologiques, les activités humaines impactent tous les écosystèmes et provoquent une augmentation globale de la température.

Sur la frise : un fuchsia, un humain et une méduse.

Dossier rédigé en octobre 2023. Remerciements à Peggy Vincent, paléontologue spécialiste des reptiles marins du mésozoïque, chargée de recherche CR2P - UMR 7207, Nathalie Bardet, paléontologue spécialiste des reptiles marins, directrice de recherche CNRS CR2P - UMR 7207, André Nel, paléo-entomologiste, Professeur Institut de systématique, Evolution, Biodiversité - UMR 7205, Olivier Bethoux, paleontologue, chargé de la conservation des collections d'insectes préservés en empreintes, maître de conférence, CR2P - UMR 7207, Ronan Allain, paléontologue chargé de la conservation des collections de reptiles et d'oiseaux fossile, maître de conférence CR2P - UMR 7207, Florent Goussard, ingénieur d'études CR2P - UMR 7207, Anaïs Boura, paléobotaniste, maître de conférence CR2P - UMR 7207 pour leur relecture et participation.

    Découvrez Nos dossiers

    Dernière période de l'ère Mésozoïque, le Crétacé connaît un incroyable foisonnement de vie qui prend des formes très diverses.
    Concept Art. Tableau Cambrien.
    Découvrez-en plus sur les périodes géologiques qui font l'histoire de la Terre !

    Toutes nos thématiques